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Publié le mardi 2 avril 2024

Cependant deux refus nous ont été objectés :

 

Refus lié aux études concernant la PAPI 2 ( en instruction depuis 2013 ) au motif qu’en protégeant le village d’un risque de submersion, nous changeons les données de base de l’étude du PAPI 2, donc il nous faudrait revoir toute l’étude du PAPI 2.

Refus de construire un muret en pierres par l’Architecte des Bâtiments de France, au motif que le bassin du port est classé, donc nous n’avons pas le droit de modifier de façon définitive l’aspect du bassin.

Il nous restait donc comme solution de nous équiper d’un batardeau provisoire, amovible et démontable accepter par l’Architecte des Bâtiments de France.

Début décembre, Madame Le Maire a prit contact avec la préfecture afin de monter un dossier en urgence absolue pour risque majeur, proche et imprévisible, de façon a pouvoir réduire le temps de montage du dossier officiel, sans passer par une publication officielle à concurrence qui aurait prit deux à trois mois.

Monsieur le Préfet nous a très gentiment et rapidement donné son accord et nous l’en remercions très fortement.

Nous avons pu tout de suite contacter deux entreprises et faire affaire avec l’une d’elles, qui nous a fait réponse avant noël 2023 ( coût estimé proche de 200 000 euros pour le batardeau )

Les inondations catastrophiques du Nord et du Sud Est de la France donnant énormément de travail supplémentaire aux entreprises, celle-ci a accepté cependant, rapidement, de nous faire une proposition et de venir sur place étudier la question : sachant que dès notre accord il faudrait deux mois pour fabriquer les éléments du batardeau.

Nous avons donc prit contact avec un géomètre afin de venir faire le plan précis du lieu de pose du batardeau pour les planches soient bien horizontales, indispensable à une bonne étanchéité.

En mars nous avons fait une étude du sol, afin de déterminé le volume de la longrine en béton armé, incrustée dans le sol, qui résisterait à la poussée l’eau de mer sur le batardeau.

Malgré tout nos efforts pour faire les choses le plus rapidement possible, tout cela prends beaucoup de temps et il fallait trouver une solution avant les grandes marées du 10,11 et 12 février 2024.

Grâce à l’ingéniosité et au travail de nos équipes techniques, nous avons installé autour du bassin, depuis calvaire, sur le quai de la chabossière, jusqu’au milieu du parking de la criée, une muraille de sac de sable, enroulés dans une bâche plastique verte pour l’étanchéité. De part et d’autre l’eau pourrait s’écouler dans les marais sans inonder le bourg.

En 5 jours, la muraille a été construite et quand le port a débordé dans la nuit du 10 au 11 février 2024 à 4h50 du matin, nous étions Madame le Maire en tête, sur place à vérifier que le batardeau était bien étanche ; idem le lendemain à 5h15 et le surlendemain à 6h. Merci à nos équipes.

Les riverains du port pourront dormir tranquille. Nous pourrons, en cas de dépression inférieure à 981 hectopascal, poser le batardeau en alu.

Nous touchons ainsi du doigt, les conséquences du bouleversement climatique qui ne fait que commencer. En effet, de mémoire d’homme, jamais le port n’a débordé trois fois de suite en moins de six mois.

Cette expérience est forte d’enseignement et nous voyons déjà que de nombreux habitants ont commencé à se protéger d’un futur débordement, en installant des batardeaux devant leurs portes. C’est très bien, c’est un bon début, il faudra aussi penser aux reflux dans les circuits d’eau usée, par les syphons, douches et WC.

Hélas nous ne sommes pas éligibles à l’aide du fond Barnier pour pouvoir être subventionné ; mais avec un peu de bricolage et d’ingéniosité, on peut se protéger ; car notre risque de submersion est au pire de une heure avant une heure après la pleine mer et ensuite grâce aux marais salants les chenaux évacuent l’eau de mer.

Voilà quelques années? Quelques décennies de gagnées mais ?

Combien de temps pourrons-nous accepter les conséquences de la montée inexorable du niveau de l’océan?

Maintenant que nous prenons conscience, à nous d’inventer notre avenir et de nous adapter… sans croire que l’Etat pourra tout payer pour nous dédommager…

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